Axom Cabinet d’avocats
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Maître PELVOIZIN Corinne et Maître BRIAND Adrien
Lorsqu’un salarié est victime d’un accident ou atteint d’une maladie grave, cela peut avoir des conséquences physiques ou mentales, de nature à l’empêcher de reprendre ou poursuivre son emploi. C’est dans ce cadre qu’intervient la médecine du travail, seule compétente, pour prononcer l’inaptitude du salarié.
Le licenciement pour inaptitude est un mode particulier de licenciement intervenant après un avis médical de la médecine du travail. Cette dernière a certifié que le salarié est inapte à poursuivre son activité professionnelle. L’avis du médecin du travail peut être rendu suite à une maladie professionnelle, un accident du travail, ou à la suite de tout état physique ou mental, partiel ou total, rendant impossible la poursuite du contrat de travail par le salarié.
L’article L4624-4 du code du travail stipule: » Après avoir procédé ou fait procéder par un membre de l’équipe pluridisciplinaire à une étude de poste et après avoir échangé avec le salarié et l’employeur, le médecin du travail qui constate qu’aucune mesure d’aménagement, d’adaptation ou de transformation du poste de travail occupé n’est possible et que l’état de santé du travailleur justifie un changement de poste déclare le travailleur inapte à son poste de travail. L’avis d’inaptitude rendu par le médecin du travail est éclairé par des conclusions écrites, assorties d’indications relatives au reclassement du travailleur.
Ainsi, pour motiver son avis, le médecin du travail doit:
A l’issue des points exposés ci-dessus, le médecin du travail peut déclarer le salarié inapte à son poste de travail en l’absence de possibilité d’aménagement ou de changement de poste.
L’inaptitude médicalement constatée a en principe lieu au moment de la reprise du travail.
L’employeur doit mettre en oeuvre toutes diligences pour organiser cette visite.
Préalablement à mise en oeuvre de la procédure de licenciement pour inaptitude, l’employeur doit remplir certaines obligations:
Quelques remarques complémentaires:
Par principe dans un licenciement pour inaptitude, le salarié ne fait pas de préavis. La date de notification de la lettre de licenciement étant la date de la fin du contrat.
Le salarié inapte perçoit une indemnité de licenciement légale, dont le montant varie selon que l’inaptitude résulte d’une maladie ou d’un accident professionnel ou non.
Le salarié peut également toucher une indemnité compensatrice de préavis dans les situations suivantes :
Enfin, un salarié est en droit de solliciter une indemnisation complémentaire en cas de faute inexcusable de l’employeur à l’origine de l’inaptitude.
La contestation par l’employeur ou le salarié de l’avis d’inaptitude du médecin du travail se fait devant le conseil de prud’hommes dans des délais courts.
Les conseils de prud’hommes veillent sur l’application des dispositions obligatoires de l’employeur avant la mise en oeuvre du licenciement. Les obligations de recherche de reclassement, les propositions de postes ou aménagements, la mauvaise appréciation de l’avis médical, le paiement de préavis, sont souvent à la base de contentieux.
L’avocat spécialiste en droit du travail est à même de vous conseiller dans cette situation délicate. La jurisprudence sur le sujet est abondante et les cas de requalification en licenciement abusif sont courants. Maître PELVOIZIN Corinne, avocate spécialiste en droit du travail et Maître BRIAND Adrien, avocat en droit du travail, vous conseillent et vous assistent devant le conseil de prud’hommes.
Enfin, nos avocats vous accompagnent en cas devant les tribunaux en cas de contestation d’un licenciement économique, mais aussi pour l’ensemble des cas de licenciement pour faute. Leurs interventions portent aussi sur la remise en cause d’une rupture conventionnelle.