Axom Cabinet d’avocats
Tel: 02 51 16 56 93
Maître PELVOIZIN Corinne et Maître BRIAND Adrien
L’article 1237-11 du code du travail stipule: » L’employeur et le salarié peuvent convenir en commun des conditions de la rupture du contrat de travail qui les lie. La rupture conventionnelle, exclusive du licenciement ou de la démission, ne peut être imposée par l’une ou l’autre des parties. Elle résulte d’une convention signée par les parties au contrat. Elle est soumise aux dispositions de la présente section destinées à garantir la liberté du consentement des parties.
La rupture conventionnelle doit répondre à une procédure particulière, encadrée par la loi, que nous allons détailler.
Nos avocats en droit du travail, vous accompagnent aussi devant le conseil de prud’hommes pour défendre vos intérêts en cas de licenciement, mais aussi sur les problématiques de harcèlement au travail ou pour des questions de discrimination au travail.
Pour qu’une rupture conventionnelle soit légale, plusieurs conditions doivent être réunies:
La signature d’un rupture conventionnelle ne saurait être applicable aux ruptures de contrats qui résultent des situations suivantes:
Lorsque vous envisagez de signer une rupture conventionnelle avec votre salarié ou votre employeur, il faut respecter des règles strictes afin que la rupture ne soit pas remise en cause.
La convention de rupture conventionnelle individuelle fixe les conditions de la rupture du contrat de travail. Il est rappelé que Les conditions sont librement définies par l’employeur et le salarié. La convention doit impérativement prévoir la date de rupture du contrat de travail, le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle. L’employeur doit obligatoirement remettre au salarié, un exemplaire signé de la convention de rupture. A défaut cela pourrait entraîner la nullité de la rupture conventionnelle.
Le salarié qui signe une rupture conventionnelle reçoit une indemnité spécifique pour la fin de son contrat de travail,à condition que la convention soit homologuée. Le montant de l’indemnité ne saurait être inférieure à l’indemnité légale de licenciement. Elle est calculée sur la base du salaire et de l’ancienneté du salarié, à savoir:
Le salaire pris en référence pour calculer l’indemnité est calculé comme suit:
Ceci est le minimum légal mais il est possible que la convention collective qui doit s’appliquer, ait prévu des indemnités plus importantes et des méthodes de calcul différentes. Dans ce cas, c’est la méthode la plus favorable au salarié qui devra être appliquée.
Enfin il n’est pas inutile de rappeler que cette indemnité bénéficie des mêmes exonérations des cotisations de sécurité sociale et d’impôt sur le revenu que l’indemnité de licenciement.
L’indemnité est exonérée de cotisations sociales, pour la fraction inférieure à 82 272 € et en fonction des 3 montants suivants :
L’indemnité de rupture conventionnelle est soumise à la CSG seulement pour la part du montant qui excède le montant de l’indemnité légale ou conventionnelle.
L’article 1237-14 du Code du travail dispose en effet que « Tout litige concernant la convention, l’homologation ou le refus d’homologation relève de la compétence du conseil de prud’hommes, à l’exclusion de tout autre recours contentieux ou administratif. Le recours juridictionnel doit être formé, à peine d’irrecevabilité, avant l’expiration d’un délai de douze mois à compter de la date d’homologation de la convention.»
Compte tenu des garanties qui entourent la procédure, seuls la fraude ou le vice du consentement sont susceptibles d’entraîner une annulation de la convention de rupture. Comme nous l’avons vu précédemment, la procédure est stricte ce qui limite les risques de remise en cause.
En cas d’annulation, la rupture du contrat produit les effets d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse, sans pour autant donner une possibilité de réintégration du salarié dans l’entreprise.
Il est possible au salarié d’obtenir, une indemnité complémentaire, de la part de l’employeur, pour la mise en oeuvre d’une procédure non régulière.
Si les parties ne souhaitent pas que le conseil des prud’hommes soit saisi de cette demande d’annulation, il reste la possibilité aux parties de signer une transaction pour éteindre le litige.
La présence d’avocats spécialistes en droit du travail à vos côtés peut donc s’avérer fort utile et à tous moments de la procédure. C’est la raison pour laquelle, Maître PELVOIZIN Corinne et Maître BRIAND Adrien, interviennent régulièrement sur les problématiques liées à la rupture conventionnelle. N’hésitez pas à consulter nos spécialistes sur le sujet pour sauvegarder vos intérêts.